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Prix littéraire

PRIX LORIENTALES 2021-LES CINQ FINALISTES

Apeirogon, Colum McCann, Belfond

Le tailleur de Relizane, Olivia Elkaim, Stock

Le silence d'Isra, Etaf Rum, Editions de l'Observatoire

Que sur toi se lamente le Tigre, Emilienne Malfatto, Elyzad. Prix Goncourt du 1er roman 2021

La laveuse de mort, Sara Omar, Actes-Sud Prix Lorientales 2021


Apeirogon, Colum McCann

Editions Belfond

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Colum McCann revient avec une œuvre atypique au cœur d’une tragédie infinie : le conflit israélo-palestinien. 
Apeirogon, n.m. : figure géométrique au nombre infini de côtés.
 
Rami Elhanan est israélien, fils d’un rescapé de la Shoah, ancien soldat de la guerre du Kippour ; Bassam Aramin est palestinien, et n’a connu que la dépossession, la prison et les humiliations.
Tous deux ont perdu une fille dans le conflit. Abir avait dix ans, Smadar, treize ans.
Passés le choc, la douleur, les souvenirs, le deuil, il y a l’envie de sauver des vies.
Eux qui étaient nés pour se haïr décident de raconter leur histoire et de se battre pour la paix.

Afin de restituer cette tragédie immense, ce conflit infini, et de rendre hommage à l’histoire vraie de cette amitié, Colum McCann nous offre une œuvre totale à la forme inédite.

Traduit de l’anglais (Irlande) par Clément Baude

Le tailleur de Relizane, Olivia Elkaim

Editions Stock

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Relizane, pendant la guerre d’Algérie. Lorsqu’en pleine nuit, on frappe à la porte, Marcel, le grand-père d’Olivia Elkaim, craint pour sa vie et celles de sa femme et de leurs deux enfants. On lui enfile une cagoule sur la tête, il est jeté dans un camion et emmené dans le désert. Va-t-il être condamné à mort ou gracié ? Il revient sain et sauf à Relizane trois jours plus tard, et ses proches se demandent quel est le secret de ce sauf-conduit. A quoi a-t-il collaboré ? Quels gages a-t-il donné et à qui ? Viviane, son épouse, ses frères, sa mère, ses voisins, tous questionnent le tailleur juif. Mais il garde le silence. Quand un jeune apprenti arabe se présente devant son échoppe, Marcel comprend que tôt ou tard, il lui faudra quitter son pays natal.  


Après ce début d’une folle intensité romanesque, Olivia Elkaim retrace l’histoire de sa famille, l’exil des siens, leur arrachement à cette terre africaine, et leur fuite chaotique vers une France où rien ne les attend - ni confort, ni sympathie, ni même aucune aide administrative.  


Ces valeureux que le soleil caressait il y a peu, deviennent des réprouvés qui ne connaîtront que l’ombre d’une cave humide à Angers. Les grands-parents d’Olivia Elkaim, Viviane et Marcel, sont deux magnifiques personnages, entre Albert Cohen et Anna Magnani, qui ne cesseront de rêver d’échapper à cette triste France.  


Au-delà de tout ce que nous savons du retour d’une famille pied-noire en métropole, au-delà du drame humain, familial, politique, souvent commenté par les historiens, Olivia Elkaim explore sa part algérienne, juive, lyrique, à la fois enchantée et hantée, que son père Pierre avait tenté en vain de lui transmettre.

Par ce livre qui rend hommage à ses ancêtres, et à travers la photographie jaunie d’une grand-tante, retrouvée par hasard dans le cimetière juif de Relizane, elle se révèle aussi à elle-même.


Version anglaiseVersion anglaise



Le silence d'Isra, Etaf Rum

Editions de l'Observatoire

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PALESTINE, 1990. Isra, 17 ans, préfère lire en cachette et s’évader dans les méandres de son imagination plutôt que de s’essayer à séduire les prétendants que son père a choisis pour elle. Mais ses rêves de liberté tournent court : avant même son dix-huitième anniversaire, la jeune fille est mariée et forcée de s’installer à Brooklyn, où vivent son époux et sa nouvelle famille.

La tête encore pleine de chimères adolescentes, Isra espère trouver aux États-Unis une vie meilleure mais déchante vite : les femmes sont cloitrées à la maison, avec les enfants ; les maris, peu loquaces, travaillent jour et nuit. Invisible aux yeux du monde, la jeune fille autrefois rêveuse disparaît peu à peu face à la tyrannie de sa belle-mère et la pression étouffante de devoir donner naissance à un fils. Mais comble du déshonneur, Isra ne met au monde que des filles, dont la fougueuse Deya…

BROOKLYN, 2008. Deya, 18 ans, est en âge d’être mariée. Elle vit avec ses sœurs et ses grands-parents, qui lui cherchent déjà un fiancé. Mais la révolte gronde en Deya, qui rêve d’aller à l’université et se souvient combien sa mère était malheureuse, recluse et seule. Alors qu’est révélé un secret bien gardé, Deya découvre que les femmes de sa famille sont plus rebelles que ce qu’elle croyait et y puise la force de changer enfin le cours de son destin.

Dans ce premier roman aux accents autobiographiques d’une force inouïe, Etaf Rum pose un regard toujours nuancé sur la force libératrice de la littérature pour les plus faibles et les opprimés et sur les conflits intérieurs des femmes d’aujourd’hui, prises en étau entre aspirations et traditions.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Diniz Galhos.


Que sur toi se lamente le Tigre, Emilienne Malfatto

Editions Elyzad

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Dans l'Irak rural d'aujourd'hui, sur les rives du Tigre, une jeune fille franchit l'interdit absolu: hors mariage, une relation amoureuse, comme un élan de vie. Le garçon meurt sous les bombes, la jeune fille est enceinte: son destin est scellé. Alors que la mécanique implacable s'ébranle, les membres de la famille se déploient en une ronde d'ombres muettes sous le regard tutélaire de Gilgamesh, héros mésopotamien, porteur de la mémoire du pays et des hommes.
Inspirée par les réalités complexes de l'Irak qu'elle connait bien, Émilienne Malfatto nous fait pénétrer avec subtilité dans une société fermée, régentée par l'autorité masculine et le code de l'honneur. Un premier roman fulgurant, à l'intensité d'une tragédie antique.


PRIX LORIENTALES 2021

Les 10 livres pré finalistes

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Actes sud

- La laveuse de mort Sara Omar


Belfond

- Apeirogon de Colum MCCann


Elyzad

- Que sur toi se lamente le Tigre de Emilienne Malfatto

- Sept morts audacieux et un poète assis Saber Mansouri

Gallimard 

- Abraham ou La cinquième Alliance Boualem Sansal


Kontr

- OUÂF, Kemal Varol

Les éditions de l'Observatoire

- Le Silence d'Isra, Etaf Rum

Seuil 

- L'Apiculteur d'Alep, Christy Lefteri

Stock

- Le tailleur de Relizane Olivia Elkaim


Verdier

- Alger, rue des Bananiers Béatrice Commengé
























PRIX LORIENTALES 2020

Les 5 livres finalistes

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Qui a tué  Essabar? Image Robelin, éditions Henry

Notre ailleurs, Rasha Khayat, Actes Sud

Ougarit, Camille Ammoun, Inculte

Je ne reverrai plus le monde, Ahmet Alban, Actes Sud

Egypte 51, Yasmine Khlat, Elyzad


Ougarit

Inculte

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Ougarit Jérusalem, urbanologue de renom, est appelé à Dubaï pour insuffler une âme urbaine à cette cité du désert perçue comme une juxtaposition de tours ultramodernes et d’autoroutes tentaculaires. Originaire d’Alep, ville plusieurs fois millénaire aujourd’hui ravagée par la guerre, il est convaincu de trouver en Dubaï une ville facile à lire et dans ce projet un moyen de découvrir un aleph. Cet objet mythique décrit par Borges et qui permettrait de voir simultanément tous les points d’une ville taraude Ougarit depuis qu’il a fui la Syrie pour échapper à son enrôlement dans l’armée.
À Dubaï, il croise un vieil ami, ancien libraire, capitaine au long cours, coincé avec son navire chargé de tours Eiffel miniatures contrefaites, une étrange galeriste iranienne avec qui il noue une amitié amoureuse, un investisseur immobilier russe reconverti en collectionneur d’art, un jeune Émirati qui ne lit pas de romans, un vieil Émirati qui pourrait en être un…

Sur fond de quête mystique de l’aleph, Ougarit devient l’enjeu d’une lutte de pouvoir entre deux visions opposées de la ville… donc du monde. Se noue alors une intrigue impliquant les pouvoirs politiques locaux, les mafias indienne et chinoise et l’ensemble des personnages croisés au cours de ce livre, tour à tour roman d’aventures, roman politique, roman urbain.


Egypte 51

Elyzad

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« Vous voyez, j’ai l’impression de ne pas connaître cette Égypte en résistance dont vous parle votre ami Abd el Hay. De me tenir en face d’elle en habit de princesse égarée dans son propre pays, entre deux mondes, comme dans le bal masqué de l’autre soir. Alors racontez-moi », écrit Mia dans une des lettres qu’elle adresse à Stéphane.

1951. Stéphane est tombé amoureux de la fantasque et fragile Mia lors d’un séjour au Caire. Depuis Ismaïlia, petite ville au bord du Canal de Suez où il exerce en qualité de médecin, il courtise la jeune fille. Tous deux, imprégnés de culture française et protégés par le cocon de leurs familles syro-libanaises aisées et raffinées, peinent à comprendre cette grande Égypte où se côtoye aussi tant de misère. Ils se sentent un peu en dehors. Ils s’interrogent sur leur décalage, tandis qu’au-delà des différences, des liens forts se nouent, avec Abd el Hay le confrère égyptien médecin, avec Léa qui enseigne au Lycée de l’Union juive, avec le mystérieux Ramo qui a fait chavirer le coeur de Mia... Mais les conflits grondent déjà. En 1956, la nationalisation du Canal jette les personnages dans la tourmente. Vers où les vents puissants de l’exil les mèneront-ils ? Libéria, France, Liban... autant de tentatives pour recréer des fragments de bonheur, malgré les séparations et la guerre...
 

Je ne reverrai plus le monde

Actes Sud

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Ahmet Altan est romancier, essayiste et journaliste, il était aussi rédacteur en chef du quotidien Taraf jusqu’au 15 juillet 2016. À cette date, la Turquie s’enflamme, des milliers de personnes descendent dans la rue à Istanbul et à Ankara suite à une tentative de putsch. Le lendemain commence une vague d’arrestations parmi les fonctionnaires, les enseignants, l’armée et les journalistes. Ahmet Altan fait partie de ceux-là, il sera condamné à perpétuité, accusé d’avoir appelé au renversement du gouvernement de l’AKP. Ahmet Altan a 69 ans.

Ces textes sont écrits du fond de sa geôle. Poignants, remarquablement maîtrisés, ces allers-retours entre réflexions, méditations et sensations expriment le quotidien du prisonnier mais ils disent aussi combien l’écriture est pour lui salvatrice. Tel un credo il s’en remet à son imagination, à la force des mots qui seule lui permet de survivre et de franchir les murs.

Un livre de résilience exemplaire.


Notre ailleurs

Actes Sud

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Quel déchirement peut-on ressentir lorsque ses racines culturelles sont doubles et se contredisent ? Et qu’une profonde nostalgie d’un “ailleurs” s’empare de l’âme où que l’on se trouve ?

Basil, fi ls d’une Allemande et d’un Saoudien, apprend que sa sœur Layla quitte l’Allemagne : elle souhaite renouer avec la culture de leur père, décédé lorsqu’ils étaient enfants, accepte un mariage arrangé et s’apprête à le fêter en grande pompe au sein de leur famille saoudienne. Basil se rend en Arabie Saoudite pour partager les bouleversements intimes de sa sœur et redécouvrir la.     famille turbulente et aimante avec laquelle il a passé sa petite enfance.

Son regard précis et bienveillant révèle les contradictions et faux-semblants d’un pays qu’il croyait connaître mais qu’il a peut-être rêvé.



Qui a tué Essabar?

Editions Henry

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Dans le quartier de Hay El Hassani, à Casablanca, le vieux gardien d'immeuble Essabâr meurt lors du mariage du médecin Issam Sahraoui. Le commissaire Massoud soupçonne un empoisonnement et commence à interroger Issam ainsi que la cuisinière, Lalla Zoubida, cherchant à établir les liens existant entre les habitants


Prix LORIENTALES 2020

Les 5 livres finalistes

Qui a tué  Essabar? Image Robelin, éditions Henry

Notre ailleurs, Rasha Khayat, Actes Sud

Ougarit, Camille Ammoun, Inculte

Je ne reverrai plus le monde, Ahmet Alban, Actes Sud

Egypte 51, Yasmine Khlat, Elyzad


PRIX du livre LORIENTALES 2023, la lauréate

Danser dans la mosquée, Homeira Qaderi, éditions Julliard

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Elu après deux tours de scrutin


Les mots du jury:
Force et courage des femmes afghanes: la grand mère, la fille et la petite fille
Espoir d’un peuple face aux talibans
J’ai adoré ce livre 
Lorsque Homeira, l'héroïne danse dans la mosquée, une magie surgit du récit, littéralement, , comme une fulgurance
Récit bouleversant
Homeira, une femme qui aime la liberté, au delà de la peur
La description de la peur d’Homeira ,alors petite fille des talibans et de la surmonter est remarquable
Un roman d’une sincérité, sans esbroufe 
L’auteur dans son récit peut mettre un voile sur les mots mais toujours dans le respect de son pays, l’Afghanistan
Un livre très agréable à lire

Bonne lecture

La laveuse de mort, Sara Omar, Prix Lorientales 2021

Editions Actes-Sud

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Kurdistan, 1986. Lorsque la frêle Frmesk vient au monde, elle n’est pas la bienvenue aux yeux de son père. Ce n’est qu’une fille. De plus, son crâne chauve de nourrisson porte une petite tache de cheveux blancs. Est-ce un signe d’Allah ? Est-elle bénie ou maudite ? La mère de Frmesk craint pour la vie de sa fille. Quand son mari menace de l’enterrer vivante, elle ne voit d’autre solution que de la confier à ses propres parents.

Gawhar, la grand-mère maternelle de Frmesk, est laveuse de mort. Elle s’occupe du corps des femmes que personne ne réclame, ne veut toucher ni enterrer : des femmes assassinées dans le déshonneur et la honte. Son grand-père est un colonel à la retraite qui, contrairement à sa femme, ne lit pas uniquement le Coran mais possède une riche bibliothèque. Ce foyer bienveillant ne parviendra qu’un temps à protéger Frmesk des inexorables menaces physiques et psychologiques qui se resserrent sur elle, dans un pays frappé par la guerre, le génocide et la haine.

La Laveuse de mort est un roman violent sur la vie d’une enfant – puis d’une jeune femme – exposée à l’extrême.


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