Elu au premier tour
PLL 2025 LES CINQ FINALISTES Actes sud/Sindbad - Au soir d'Alexandrie, Alaa El Aswany Editions du canoë - L'Appelé, Guillaume VIRY Gallimard - Mes amis, Hisam matar Trad. de l'anglais (Libye) par David Fauquemberg Récamier - Le printemps reviendra Nour Malowé Philippe Rey (Barzakh) - Le désastre de la maison des notables, Amira Ghenim Un choix qu'il a été difficile de faire compte tenu de la qualité des dix préfinalistes. Ces cinq livres représentent un large panel géographique: l'Algérie, l'Egypte, l'Afghanistan, la Tunisie et la Lybie. Deux autrices et trois auteurs Cinq éditeurs différents. Nous leur souhaitons le meilleur. maintenant, c'est au jurés de décider, rendez-vous pour la délibération finale le samedi 13 septembre.
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Bonjour,
Heureux de vous retrouver et de porter à votre connaissance notre sélection. Ces dix ouvrages retenus sont tous excellents et en choisir cinq parmi ces dix sera difficile.
C'est le 16 mai que nous vous annoncerons le nom des cinq titres finalistes qui seront soumis à notre jury en cours de constitution. Clôture des candidatures le 30 mars.
Nous reviendrons vers vous à cette date pour cette annonce.
Merci pour votre confiance et de soutenir ce prix du livre Lorientales
Bien à vous
Omar Taleb
SELECTION PLL 2025 LES 10 PRE FINALISTES
Actes sud/Sindbad
- Au soir d'Alexandrie, Alaa El Aswany
Belfond
- Beyrouth, 13 avril 1975 Marwan Chahine
Editions du canoë
- L'Appelé, Guillaume VIRY
Gallimard
- Zamir, Hakan Günday, Sylvain cavaillès (Traducteur)
- Mes amis, Hisam matar Trad. de l'anglais (Libye) par David Fauquemberg
- Bientôt les vivants, Amina Damerji
Récamier
- Le printemps reviendra Nour Malowé
Philippe Rey (Barzakh)
- Le désastre de la maison des notables Amira Ghenim
Zulma
- Nourri par le sang, Mehdi Yazdani Khorram
- Lire dangereusement, Azar Nafisi
Bonjour Omar,
Elu au deuxième tour avec 11 voix sur 18
récit à la fois plein de verve mais jamais victimaire
une ode à l'intégration
un livre qui porte l'espoir et d'ouverture
écriture fluide et accessible
un récit avec les codes du roman et avec justesse de ton
très positif
un livre précieux
j'aurai aimé être à table au sein de cette famille
beauté, sincérité
ode au sacrifice des parents pour la réussite de leurs enfants
Ecrivain et musicien, Omar Taleb, d’origine algérienne né à Maghnia, est le fondateur du Festival et du prix littéraire Les Lorientales. Humble, il se livre avec passion. Sans fioriture.
C’est le souhait de retrouver mes racines, et j’y suis arrivé en partie via la musique puis la littérature. Guitariste et contrebassiste, j’ai joué dans plusieurs formations et donné des concerts dans nombre de styles, jazz, musique bretonne, classique ou baroque, mais au fond de moi, je voulais jouer de la musique arabe. Ne trouvant pas de musiciens au pays de Lorient pour suivre ce chemin, j’ai décidé d’y faire venir la musique arabe en créant le festival Les Lorientales en 2010. Mais comment se démarquer des autres événements culturels pour s’inscrire dans la durée et gagner en notoriété ? C’est là que m’est venue l’idée de créer ce prix littéraire. Bien m’en a pris, car c’est grâce à lui que Les Lorientales sont toujours présentes et actives dans le paysage culturel aujourd’hui. Désormais retraité, je ne lis plus de revues scientifiques mais des textes d’auteurs et les congrès médicaux ont été remplacés par les concerts, les rencontres avec les auteurs, les éditeurs, les institutions culturelles.
L’amertume vient du fait que ce prix, reconnu par les éditeurs et les médias du Maghreb, n’a pas réussi à se faire la place qu’il mérite sur le territoire français et même, au sein de l’Institut du monde arabe qui n’a jamais répondu à mes appels. Parmi les plus de 2000 prix littéraires organisés en France chaque année, le prix Lorientales, avec son jury populaire, est le seul à défendre et promouvoir la littérature orientale dans sa globalité, en plus de la littérature arabe proprement dite. Le prix du roman arabe organisé par l’Institut du monde arabe reste cantonné au monde arabe.
Ce prix qui existe depuis 2011, connu et reconnu n’a pas fait écho et nous ne trouvons pas trace dans les médias, hormis les locaux, de son histoire, de ses lauréats, contrairement aux «grands» prix d’automne en France qui raflent la mise. Et ce n’est pas faute de les tenir informés. Les rédactions restent sourdes à mes appels. Et ce sont toujours les mêmes auteurs «orientaux» que l’on retrouve sur les plateaux radios ou télé, les journaux spécialisés ou non. Comme si la littérature orientale ne se résumait qu’à ces moins de cinq auteurs. Je reste légèrement amer, mais fier du travail accompli. Etre toujours présent depuis 15 ans dans le paysage culturel, avec nos modestes moyens, c’est tout de même un signe positif et la preuve que l’idée est bonne.
Cette ténacité et cette qualité dans nos choix littéraires, qui nous tiennent depuis 2010, bien sûr elle nous a fait gagner des galons, mais nous n’arrivons pas, faute de visibilité, à attirer les mécènes et les partenaires qui nous permettraient de faire venir les auteurs à Lorient, promouvoir cette littérature et ces auteurs peu connus, comme il se devrait. Malgré ce désintérêt flagrant, je suis persuadé que ce prix percera un jour.
Les Maghrébins comme moi connaissent leur histoire et savent ce que leur histoire a donné à la France depuis plusieurs générations. Mais les Français et en particulier les Lorientais, pour beaucoup, ont vécu en parallèle de ces parcours de vie, sans vraiment chercher à les connaître. Pour Lorient où je réside depuis 40 ans, la plupart de ses habitants ne connaissent que le nom du navire qui a donné à la ville son nom: le Soleil d’Orient, et le nom de la compagnie des Indes qui faisait escale à Port-Louis. Et j’ai voulu, à travers ce livre, apostropher ces Lorientais en rendant hommage à la part du Maghreb et du Proche-Orient dans l’histoire de la ville de Lorient qui au départ s’écrivait avec, justement une apostrophe : L’Orient. Dans ce livre, des témoignages d’hommes et de femmes, Bretons ou immigrés, l’histoire du commerce avec les vins d’Algérie, les mots français d’origine arabe à travers un conte et bien d’autres choses à découvrir au fil des chapitres.
Ce livre, paru en 2020, a été écrit pour laisser une trace. Il a fait l’objet d’une adaptation pour le spectacle, joué en 2023, il sera rejoué en 2024 et un deuxième spectacle en sera à l’origine pour 2025.
Je suis retourné à l’âge de 10 ans en 1963, dans la maison natale à Maghnia. J’allais où ma famille m’emmenait, à Oran, Tlemcen… Mon deuxième séjour date d’octobre 2017, après plus de 50. Dès que j’ai foulé son sol, je m’y suis senti bien et à l’aise, comme si je l’avais quitté la veille.…
Lors de ce séjour, j’ai été reçu à l’ambassade de France et à l’Institut français pour parler des Lorientales et je les ai imaginées développées aussi en Algérie en organisant des échanges culturels entre mon pays d’origine et mon pays d’adoption, Lorient, en créant un prix du Livre Lorientales similaire à celui que j’ai fondé en France, avec son jury populaire. Lors de ma visite au SILA, j’ai rencontré les responsables culturels au stand de l’Institut français d’Algérie en leur faisant part de mon projet. Ils étaient enthousiastes mais je n’ai pas pu suivre, Les Lorientales n’ayant ni les moyens financiers ni les appuis politiques ou diplomatiques qui permettraient de faciliter toutes les démarches administratives nécessaires. Des projets et des rêves, bien sûr que j’en ai. Accueillir des artistes, des musiciens d’Algérie à Lorient et en retour, proposer des artistes et musiciens du pays de Lorient. J’en rêve toujours…
Les cornemuses et bombardes bretonnes sont des instruments de même facture, importés d’Orient et aux sonorités similaires. Les musiques d’Orient et de Bretagne utilisent certains modes et gammes en commun et même les micro-intervalles, ces fameux quart-de-tons caractéristiques. Deux musiques qui pourraient s’accorder et contribuer à établir une passerelle entre ces deux cultures, nos orients et nos occidents. Je devais retourner à Alger début 2024 mais comme je voulais profiter de ce nouveau séjour pour me rendre à Djanet, cela n’a pas pu se faire, il n’était pas possible d’obtenir de visa pour s’y rendre. J’espère que ce sera possible dans l’année qui vient.
Propos recueillis Par Chahredine Berriah
Elu après deux tours de scrutin
Le projet de spectacle choral adapté de l'ouvrage "Quand l'ORIENT apostrophe LORIENT" édité chez GROIX Editions et diffusion est lauréat 2023 de la Fondation d'entreprise la Banque Populaire du Grand Ouest et lauréat de FONDALOR, les Citoyen;nes de la Découverte